Street Fighter» (1995) : Le jeu vidéo qui voulait devenir un blockbuster.

Le film sortait il y a 30 ans au cinéma.

samedi 12 avril 2025 à 14h40
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© Capcom

Sorti en 1995 en France (et en 1994 aux États-Unis), Street Fighter est l’une des premières tentatives hollywoodiennes d’adapter un jeu vidéo culte en film. Inspiré de la franchise de jeux de combat de Capcom, notamment de Street Fighter II, le film a été réalisé par Steven E. de Souza, connu jusque-là pour ses scénarios d’action comme Die Hard et Commando.

Un casting hétéroclite et une ambition internationale

Le rôle principal est tenu par Jean-Claude Van Damme, qui incarne le colonel Guile, un militaire américain chargé de libérer des otages détenus par le dictateur M. Bison, interprété par le regretté Raúl Juliá. Ce dernier, bien que malade au moment du tournage, livre une performance mémorable, mêlant théâtralité et charisme, qui reste l’un des rares éléments salués du film.

On retrouve également Kylie Minogue dans le rôle de Cammy, Ming-Na Wen dans celui de Chun-Li, et Byron Mann en Ryu. Les personnages emblématiques du jeu sont donc présents, mais souvent dans des rôles secondaires ou modifiés pour les besoins du scénario.

Un film d’action plus qu’un film de combat

Contrairement à ce qu’on pouvait attendre d’un film basé sur un jeu de combat, Street Fighter s’éloigne de l’esthétique des arts martiaux pour adopter un style plus proche des films de guerre et d’espionnage. Les combats sont peu nombreux et souvent peu chorégraphiés, ce qui a déçu les fans de la franchise.

Le scénario, assez classique, tourne autour d’un affrontement entre le bien (Guile et ses alliés) et le mal (Bison et ses sbires), avec quelques touches d’humour involontaire et un ton souvent kitsch. Le film a tenté de rassembler les multiples personnages du jeu en un seul récit, quitte à simplifier et altérer leur origine.

Un accueil critique mitigé, un statut culte malgré tout

À sa sortie, Street Fighter a reçu des critiques majoritairement négatives. On lui reproche son scénario bancal, ses dialogues maladroits, et son manque de fidélité au matériau d’origine. Malgré tout, le film a connu un succès commercial modeste, notamment grâce à la popularité de la franchise et à la présence de Van Damme.

Avec le temps, le film a acquis une certaine réputation culte. Pour certains, il incarne les maladresses typiques des adaptations de jeux vidéo des années 90, pour d'autres, c’est un plaisir coupable qu’on revoit avec une nostalgie amusée.

Conclusion : un ovni cinématographique

Street Fighter (1995) reste une curiosité dans l’histoire du cinéma d’action et des adaptations de jeux vidéo. Mal aimé à sa sortie, moqué par la critique, mais redécouvert par une génération de fans, il fait aujourd’hui partie de ces films "so bad it’s good". À défaut d’être fidèle au jeu, il a marqué les esprits… à sa manière.

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